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HOGJAW A LA BOULE NOIRE 1er Octobre 2018

Deux articles signés par OLIVIER CARLE et MICHEL BERTELLE. Photos de YANN CHARLES.

Soirée découverte à la Boule Noire en ce premier jour d'octobre. J'avais entendu parler d'Hogjaw comme étant le renouveau du rock sudiste à l'instar de Blackberry Smoke, Skinny Molly ou autres Whiskey Myers... Ce que j'avais écouté d'eux sur Spotify semblait aller en ce sens. Je me décidais donc à aller voir le groupe d'Arizona en chair et en os à l'occasion de leur date parisienne, la première de leur tournée européenne au demeurant !

Pas mal d'invités à la Boule Noire, les Américains n'ayant pas encore un support suffisant pour remplir une salle sur leur propre nom ! La première chose qui surprend lorsque le quartet monte sur scène c'est le volume sonore élevé et un son beaucoup plus fouillis que sur les albums. En fait je m'attendais à un concert à la Lynyrd, Molly ou Blackfoot et j'ai eu l'impression de voir Mountain, Grand Funk et Blue Cheer réunis ! Bref pas un concert de rock sudiste mais plutôt du « classic rock » très 70's à la Black Crowes pour faire simple...

Les 4 musiciens sont très bons chacun dans leur domaine, notamment le guitariste soliste. Au niveau de la performance vocale j'avoue avoir une préférence pour ce même guitariste et le batteur car le « frontman » désigné manque un peu de puissance à mon goût. Les compos sont sympathiques mais ne brillent pas par leur originalité et seuls 1 ou 2 morceaux m'ont paru surclasser le reste comme « Way Down Yonder » qui a effectivement de forts relents sudistes même si on n'arrive pas encore au niveau de Skynyrd ou de Blackberry Smoke ! Les morceaux plus lents comme « Redemption » passent très bien aussi car ils ne sont pas noyés dans cette trop fréquente bouillie sonore qui m'a paru régner les trois quarts du temps !

Au final un sentiment mitigé on l'aura compris quant à ce concert même si il y eut quelques bons moments mais j'avoue préférer Hogjaw sur album et je recommande vivement le tout dernier « Way Down Yonder »...

Merci à la Boule Noire, GDP et Replica.

OLIVIER CARLE

C’est dans une salle de la Boule Noire à peine remplie qu’Hogjaw démarre sa tournée européenne d’automne 2018. Frantic Machine, un groupe français plutôt métal ouvre la soirée. Le son est une vraie bouillie et on est obligé de reculer pour parvenir à entendre l’ensemble des instruments. Dans le genre c’est plutôt bien.

20H45 les gaillards de l’Arizona montent sur scène pour 1h40 de concert et malgré leur origine géographique bien loin de Macon ou de Jacksonville, ils vont envoyer un rock sudiste haut de gamme.

De belles et longues envolées de guitares, des morceaux bien charpentés, avec « Redemption », « Back Home Today » , « Way Down Yonder » « Dark Horse », tous du dernier opus, mais aussi « County Line » qui débouche sur une longue et flamboyante jam. Trois chanteurs se partagent le chant principal, ce qui donne des colorations différentes aux morceaux. Sur scène le contraste entre Jonboat Jones et son look de fermier et Jimmy Rose qui donne plus dans le guitar-hero de base est très fort. Le bassiste a un petit air de Hughie Thomasson, et le batteur martèle avec constance tout en prenant le lead sur certains morceaux.

Belle soirée bien « Southern-rock », cela devient de plus en rare ; heureusement que les gars de l’Arizona
viennent prêter main forte !

Michel Bertelle